Résultats des questionnaires Zone Bleue

Lettre envoyée à la Mairie de Jonzac

Monsieur le Maire,

Nous imaginons que vous êtes en attente des réponses aux questionnaires remis dans les boîtes aux lettres des résidents de la Zone Bleue.

Résultats

• Nombre de questionnaires distribués en ZB (résidents + commerçants) : 200
• Nombre de réponses : 73, soit 36,5 % des questionnaires remis
• Nombre d'avis « plutôt pour la ZB » : 8, soit 11 %
• Nombre d'avis « plutôt contre la ZB » : 52 soit 71 % des réponses (+ 13 réponses qui sont pour et contre à la fois*),
• Nombre de curistes (questionnaire non destiné spécifiquement aux curistes) : 2 « plutôt contre la ZB »

* « pour la ZB « pour des motifs personnels et « contre » pour des motifs altruistes...

Commentaires :

Nous avons dû nous concentrer exclusivement sur les rues (résidents et commerces) en ZB.

Ces résultats montrent que la majorité des répondants sont insatisfaits de la ZB au moins dans ses modalités actuelles.

Il nous semble nécessaire d'interroger également par la suite les résidents et commerçants de la zone blanche autour de la ZB dans la mesure où les stationnements sont de fait plus limités qu'auparavant dans cette zone les véhicules de la ZB qui doivent nécessairement migrer en zone blanche sous peine d'amendes. De ce fait, ceux de la zone blanche doivent à leur tour trouver place au delà de leur stationnement habituel.

Si l'on compte en termes de Macarons qui seraient nécessaires, il faut probablement compter environ 35 macarons sur les 250 places disponibles en ZB, soit 14 % environ du parc de la ZB actuelle.

Par ailleurs, l'avis des curistes devrait être pris en compte. Un commerçant qui souhaite rester anonyme a indiqué que plus de la moitié des curistes récents ne reviendrait pas à Jonzac du fait des difficultés de stationnements qui se sont avérés « payant » pour certains (35 euros). Ceci n'est certes pas un sondage mais cela montre qu'un questionnaire dédié serait nécessaire (Thermes ?).

Quelques commentaires concernant les réponses « plutôt contre la ZB » (documents originaux « anonymisés » disponibles sur demande) :

Florilège non exhaustif :

Résidents : « cette réglementation en zone bleue est une hérésie totale dans un gros bourg de campagne de 3700 habitants. Résultat : le « cœur de ville » se désertifie et les parkings des grandes surfaces sont pleins » / « la mairie ferait mieux de se centrer sur la délinquance qui augmente dans cette petite ville de province » / « dégradation du mode de vie quotidien, accès au domicile difficile, surveillance permanente de la police, punition vexante (PV), impôts locaux élevés non justifiés » / usine à gaz à effet contre-productif : commerces déserts, parkings vides » / « parkings éloignés pour certains résidents âgés ou handicapés. Un macaron est souhaitable. » / « Fatiguant, contraignant, démoralisant, antisocial. Pas de voiture = perte d'autonomie » / Le problème est à la base. La solution est conseillée par un organisme payant qui ne connait rien à la ville et particulièrement à l'évolution du commerce depuis plus de trente ans. Il aurait été plus enclin, si cela était vraiment nécessaire, de réactiver l'ancienne zone bleue qui, dans sa conception, prenait en compte les riverains. Zone bleue en face des commerces et stationnement libre sur le reste des places. Cela aurait coûté moins cher et satisfait tout le monde, sachant qu'en plus des résidents s'ajoutent les curistes qui disent ne plus vouloir revenir faute de stationnement. (sujet complètement zappé par l'organisme conseilleur ). Aujourd'hui, 11 heures, vu le nombre très important de clients chez les commerçants, ne stationnent que trois véhicules sur la place du marché et ses alentours. Bravo à l'organisme conseilleur pour cette mesure très efficace envers le commerce du centre-ville. !!! » / « Derrière le château, il n'y a plus de places dans la rue avant 17 h (heure de débauche). Les gens viennent désormais s'y garer (parce que ce n'est pas en ZB). Les riverains ne peuvent plus se garer près de chez eux au centre-ville. Et cela est inadmissible. Plus ceux qui ont des enfants en bas âges et ceux qui sont handicapés. Où trouver une place... à 10 mn de chez eux ? Je suis pour le macaron des riverains. / « Nous avons remarqué une baisse de fréquentation à cause de cette mesure. Elle nuit aux commerces de proximité.» / Beaucoup de marche quand il y a nécessité d'utiliser la voiture 2 à 3 fois par jour (2 kms en tout). / « Je m'occupe de ma petite fille de 2 ans et c'est difficile de déposer les courses chez moi avec elle et pouvoir partir toujours avec elle pour garer la voiture. » / « Une question quotidienne : où se garer sans devoir sortir à nouveau pour changer sa voiture de place. Un stress en plus au quotidien. » / « Pour l'instant, cela m'a couté 70 euros. » / « Parfois parking plein en zone blanche... avec nécessité d'aller encore plus loin ! » / Négatif pour les gens de l'extérieur. » / « Ca ne sert à rien et ça handicape les retraités. » / « Depuis cette réglementation, le parking du chemin du lavoir est bondé avec des véhicules mal garés, ce qui gêne la sortie vers la place du château. » etc.

Commerçants : « Depuis le passage en Zone Bleue, nous voyons souvent la place Fillaudeau vide alors que nous, nous devons aller nous garer jusqu'à la place du Mai 45 ; ce n'est pas normal et nous exprimons notre mécontentement haut et fort » / « On nous a imposé cette Zone Bleue sans nous nous consulter ; nous perdons des clients » etc.

Touristes : « A ma grande surprise, je m'aperçois qu'il n'est pas possible cette année de se garer du fait de la zone bleue, ce qui m'empêche de faire les boutiques du centre-ville et m'oblige à faire mes courses dans les grandes surfaces. Finalement, très mauvaise idée et mort assurée des commerçants du centre-ville »

Propriétaire de locations pour curistes : « Problème pour les personnes semi handicapées (pôle rhumatologie des Thermes) concernant les courses, les bagages etc. avec le devoir de faire des allers-retours tous les jours entre la location et les zones blanches »

Curistes : « des difficultés de stationnement pour trouver une place pendant notre séjour ; ceci affecte notre séjour et notre qualité de vie »

Propositions : 

1) Comme souhaitée depuis le début par le Collectif : délivrance de macarons pour les quelques résidents (avec voiture) concernés ;

2) S'inspirer de villes comme Barbezieux avec alternance des Zones Bleues (1/3) et Blanches (2/3), ce qui permettrait de cibler les ZB à proximité des commerces plutôt que de généraliser cette ZB à tout le centre urbain ;

3) Marquage au sol : les visiteurs comme les curistes et quelques résidents ont dû payer une ou plusieurs amendes du fait d'un marquage au sol déficient. Les places du Château et de la République, notamment peuvent laisser croire que le stationnement est en zone blanche contrairement à d'autres emplacements marqués au sol ;

4) Le prospectus avec carte des zones bleues et parkings « blancs » délivrée aux visiteurs / curistes (Office du Tourisme) est totalement illisible, ce qui provoque des amendes injustifiées ;

5) Dernier point - mais non des moindres puisque cette décision de réactivation de la ZB après 40 ans est censée profiter aux commerçants sans qu'ils aient eu l'occasion de se prononcer officiellement : nombre de ces commerces semblent souffrir de cette décision. Un questionnaire dédié en passant par l'Union des Commerçants Jonzacais (UCJ) serait à envisager.

Contrairement à ce que vous avez suggéré lors du Conseil Municipal du 24 mars laissant entendre qu'une concertation de la mairie et du Collectif sur le contenu du questionnaire aurait été bénéfique, la seule réponse que nous avons reçue à ce jour sur ces sujets est une fin de non-recevoir.

Finalement, comme l'a évoqué Barbara Lachamp lors de cette même réunion du Conseil Municipal, pourquoi ne pas avoir mis en place ce qui avait été prévu, soit une ZB avec macarons pour les résidents ?

Restant à votre disposition pour toute rencontre, voire la constitution d'un groupe de travail réunissant des représentants de la Mairie, du Collectif et de l'Union des Commerçants (UCJ) afin de faire avancer ce sujet qui perturbe fortement une partie importante de la population jonzacaise.